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Quand des politiques publiques nuisent au pouvoir d’achat

A la recherche du pouvoir d’achat perdu, introduction

L’Institut économique Molinari publie une étude disséquant des facteurs structurels alimentant les tensions autour du pouvoir d’achat en France. Cette étude analyse quatre familles de réglementations réduisant le pouvoir d’achat des ménages d’au moins 4 300 euros par an. Elle propose des réformes structurelles permettant de répondre aux préoccupations des ménages, en libérant leur pouvoir d’achat en améliorant le rapport qualité/prix de leurs consommations individuelles et collectives.

En ces temps d’instabilité marqués par la concomitance d’une pandémie mondiale et le retour des guerres aux confins de l’Europe, les inquiétudes sur le pouvoir d’achat sont particulièrement importantes.

Si l’on savait que la croissance des salaires était devenue modeste dans les pays développés, cet effet était encore récemment contrebalancé par l’accès à des produits étrangers relativement bon marché. La pandémie comme le conflit ukrainien continuent de susciter une réorganisation des flux de marchandises, notamment énergétiques et un renchérissement d’un certain nombre de produits. Les préoccupations autour du pouvoir d’achat et de l’inflation sont devenues plus prégnantes. Fidèle à la tradition de l’Institut économique Molinari, nous avons cherché à faire une analyse de fond en intégrant différents facteurs structurels expliquant, en partie au moins, les tensions structurelles autour du pouvoir d’achat.

Chaque année, depuis 2010, nous publions un classement européen des pays en fonction de la pression sociale et fiscale réelle qui pèse sur le salarié moyen. Les fiscalités mesurées incluent les cotisations patronales et salariales aux régimes obligatoires de droit public et de droit privé (mutuelles, fonds de pension…), l’impôt sur le revenu et la TVA. En France, la fiscalité sur le salarié moyen ressort à 54 % (Figure 1). Le salarié moyen est particulièrement bien payé avec 54 600 euros avant cotisations et impôts, mais son travail est si fiscalisé qu’il ne lui reste que 25 000 euros nets.

Dans les faits, toutes une série de réglementation augmentent le poids qui pèse sur les salariés au-delà de ce que montre cette analyse tenant compte des cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA. Des fiscalités ou réglementations particulières ont une incidence - directe ou indirecte - sur le pouvoir d’achat. Il nous a semblé intéressant d’en mesurer l’ampleur pour mieux comprendre les tensions actuelles.

Des réglementations particulières renchérissent ainsi le prix du logement qui constitue désormais le 1er poste de dépense des ménages (chapitre 1). Des fiscalités particulières renchérissent le prix de certains biens, notamment des carburants et du tabac (chapitre 3). Dans le même temps, une fiscalité particulièrement élevée sur les activités économiques renchérit le coût du travail et nuit à la création de richesse et au dynamisme des salaires (chapitre 3), tandis que l’absence de diversification des retraites renchérit le coût de financement des retraites, ce qui grève le salaire net des actifs comme des retraités (chapitre 4).

Les réformes structurelles proposées dans le cadre de ce travail permettraient de répondre, au moins en partie, aux préoccupations légitimes des Français sur leur pouvoir d’achat en le libérant sans pour autant nuire à la collectivité dans son ensemble.

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