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Jour de «libération fiscale» ce dimanche 19 juillet pour les Français

Article de Manon Malhère publié par le Figaro le 17 juillet 2020 dans le cadre de la double page dédiée au Jour de libération sociale et fiscale et aux enjeux français

À compter du dimanche 19 juillet, un salarié moyen aura la liberté de dépenser son argent comme il le souhaite.

Du surplace. Pour la cinquième année consécutive, la France reste championne d’Europe en matière de pression fiscale et sociale. Comme en 2019, les Français seront «libérés» fiscalement et socialement le 19 juillet. Un salarié célibataire devra ainsi travailler jusqu’à cette date pour financer la dépense publique, via le paiement des taxes, impôts et cotisations sociales. Il n’aura qu’ensuite la liberté de dépenser son argent comme il le souhaite, selon l’étude annuelle réalisée par l’Institut économique Molinari (IEM) que révèle Le Figaro.

«Ce résultat reflète, une fois encore, l’inertie fiscale française», fustige Nicolas Marques, directeur général de l’IEM. Contrairement à la réforme des charges sociales en 2018, la baisse de 5 milliards de l’impôt sur le revenu décidée à la suite de la crise des «gilets jaunes» n’a donc que peu joué à la baisse (à hauteur de 0,05%) sur la pression sociale et fiscale. Concrètement, pour qu’un salarié bénéficie de 100 euros de pouvoir d’achat réel, l’employeur doit débourser 221 euros, dont 67 euros de charges patronales.

Ce niveau élevé des prélèvements obligatoires ne résulte pas d’une stratégie d’assainissement des finances publiques, déplore l’IEM. Mauvais élève en fiscalité, la France fait également partie des pays européens les plus dépensiers. «Si ces prélèvements bénéficient d’une manière ou d’une autre aux citoyens, il n’y a pas d’adéquation entre les dépenses et la qualité des services publics», constate Nicolas Marques qui pointe, notamment, une dégradation de l’éducation qui représente 10% de la dépense. Cette pression fiscale n’est pas non plus un gage de «surplus de bien-être». Selon l’indicateur du «vivre mieux» de l’OCDE, la France arrive en 10e position sur les 20 pays européens évalués…

Mode d’emploi :

  • Étape 1. Pour établir son palmarès du jour de «libération fiscale», l’institut Molinari (IEM) étudie pour chaque pays un profil type: un salarié moyen, célibataire sans enfant, avec un salaire brut moyen en agrégeant les charges sociales (salariales et patronales), l’impôt sur le revenu et la TVA (basée sur une consommation moyenne)
  • Étape 2. IEM calcule ensuite pour chaque pays un «taux de socialisation et d’imposition réelle», rapportant l’ensemble des impôts et taxes payés sur le salaire brut additionné des charges patronales
  • Étape 3. La date de «libération fiscale» pour chaque travailleur de chaque pays est alors obtenue en multipliant le taux de socialisation et d’imposition réelle par 365.

 

Nicolas Marques

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