2021A la UneDans les médiasPublicationsTextes d'opinion

Vu du Canada : « Avec 9,5 doses par habitant, nous avions réservé le plus de vaccins au monde »

Alors que le Canada est l’un des grands pays les plus vaccinés, l’ingénieur Stéphane Bilodeau analyse la stratégie, diversifiée, de son pays face à l’épidémie. Propos recueillis par Cécile Philippe, présidente de l’Institut économique Molinari, pour L’Express.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de la gestion de différents États dans le monde face au Covid-19 ? L’Express, en partenariat avec l’Institut Molinari, a décidé d’interroger des experts internationaux qui font le point sur la situation sanitaire dans leur pays, comme sur les différentes mesures qui y ont été prises.

Stéphane Bilodeau est ingénieur et entrepreneur Cleantech. Docteur en génie mécanique avec une spécialité en ventilation et énergie, il est Chief Technology Officer et fondateur de Smart Phases inc. (Novacab). Il est membre de EndCoronavirus.org et fondateur de ZeroCovidCanada et du groupe STIM-Covid. Il est aussi un Contact Tracer certifié et formé en épidémiologie de base par la Bloomberg School of Public Health de l’Université Johns Hopkins.

L’Express : Le Canada est une exception puisque sur le même territoire sont menées aussi bien la stratégie d’élimination que la stratégie d’atténuation du Covid-19. Pouvez-vous nous expliquer ce particularisme?

Stéphane Bilodeau : Mon pays, le Canada, a effectivement mené une stratégie diversifiée. Dans six provinces, la stratégie est proche de celle de la France. Dite d’atténuation, elle vise en quelque sorte à « vivre avec le virus » avec l’alternance incessante de cycles de confinements et de réouvertures. Dans d’autres endroits, à savoir les quatre provinces de l’Atlantique et les territoires du Nord, c’est la stratégie d’élimination qui a été adoptée avec succès.

La « bulle » Atlantique est parvenue à réduire la transmission locale à zéro cas « non contrôlé ». Le virus réussit évidemment à passer entre les mailles du filet de temps à autres mais, comme le nombre de cas reste très faible, ce n’est pas problématique. On y reprend rapidement le contrôle car l’approche test/traçage/isolement à laquelle on ajoute des mesures de protection contre les aérosols et un contrôle strict des frontières fonctionne. Elle permet de faire redescendre la transmission communautaire à zéro pour pouvoir, dès que possible, recommencer de manière contrôlée à vivre normalement les uns avec les autres.

Lire la suite sur le site de L’Express (sur abonnement)

Cécile Philippe

Voir tous les articles de la présidente de l'IEM

Vous pourrez aussi aimer

Bouton retour en haut de la page