Dans le cadre de la commission d’enquête, Nicolas Marques souligne que la France est plus endettée que les Etats-Unis en raison de l’absence d’une prise en compte du vieillissement dans un pays finançant la quasi-totalité des retraites par la répartition ou le budget de l’Etat. Les retraites des fonctionnaires, non provisionnées, déséquilibrent le budget de l’Etat à hauteur de 60 milliards par an ce qui rend le retour à l’équilibre des finances publiques illusoire et nuit au rapport qualité/prix des services publics. Les retraites par répartition du secteur privé, coûteuses en raison d’une tendance démographique défavorable, pèsent sur la compétitivité et le pouvoir d’achat, ce qui a conduit à la mise en place de dispositifs de baisses de charges creusant les déficits. Enfin, le sous-développement de l’épargne longue freine le développement économique, ce qui nuit à la croissance et aussi à la souveraineté. Pour casser ces spirales, il faudrait provisionner les retraites des fonctionnaires et généraliser la capitalisation collective dans le secteur privé.
Pour aller plus loin, lisez nos travaux sur les retraites et notamment : Retraites, mécomptes et déficits publics (juin 2024), Provisionner pour économiser sans rogner les retraites, l’exemple du Sénat (juin 2023) et Pour une réforme des retraites qui réponde aux enjeux français (sept. 2021, avec CroissancePlus).
