Communiqués de Presse

Les nouvelles technologies, sans être parfaites, peuvent nous être d’un grand secours, selon une nouvelle étude de l’Institut économique Molinari (IEM)

Communiqué de presse

Paris, le lundi 4 novembre 2013 – Alors que l’opinion publique se montre plutôt favorable aux progrès médicaux fondés sur la science du génome, ce même savoir est rejeté quand il est appliqué à l’agriculture. L’incohérence est regrettable car nous devons beaucoup aux nouvelles technologies et aux pratiques de gestion agricoles modernes et le coût de l’immobilisme est immense.

Progrès en agronomie : des bienfaits sanitaires, nutritionnels et environnementaux

Aujourd’hui, le citadin moyen n’a plus aucune connaissance du stress que subissent les fruits, les légumes ou les céréales du fait de leur exposition à divers ravageurs (insectes, mauvaises herbes, etc.) ou aux sécheresses, inondations et autres agressions. Un rapport de 2009 a estimé à près de 131 milliards de dollars les pertes agricoles dues à ces divers fléaux.

La chimie (engrais et pesticides), la biotechnologie (sélection, croisements) et la gestion (rotation des cultures, calendrier et logistiques agricoles) offrent plusieurs moyens pour améliorer l’agriculture, l’horticulture, la conservation des aliments et la santé publique.

• De 1996 à 2011, les cultures biotechnologiques ont réduit leurs besoins en pesticides d’environ 473 millions de kilogrammes (kg).

• Leur plus grande productivité a permis d’épargner 108,7 millions d’hectares.

• Pour la seule année 2011, elles ont permis la non-émission de 23,1 milliards de kg de Co2, soit la circulation de 10,2 millions de véhicules en moins.

• Les terres épargnées depuis les années 60 équivaudraient à la superficie des États-Unis, du Canada et de la Chine réunis.

• Amélioration de la qualité des aliments : ananas enrichi en lycopène (antioxydant), manioc à moindre teneur en cyanure, riz enrichi en bêta carotène, etc.

Des luttes illusoires et coûteuses

La grande crainte suscitée par les produits de synthèse est leur potentiel cancérigène. Pourtant, comme l’estiment les scientifiques Bruce N. Ames et Lois Swirsky Gold, faire la guerre à d’infimes concentrations de produits cancérigènes est aussi coûteux qu’illusoire.

• Les plantes produisent naturellement des toxines – qui peuvent être extrêmement dangereuses pour les êtres humains – dans le but de se protéger des prédateurs.

• Les pesticides naturellement élaborés par les végétaux constituent 99,9% des produits chimiques cancérigènes que nous ingérons quotidiennement.

• Nous consommons jusqu’à 1500 mg de pesticides naturels alors que les résidus de pesticides de synthèse ne représentent que 0,09 mg par jour et par personne.

• La teneur en substances à effet cancérigène d’une seule tasse de café est équivalente à la quantité totale de résidus de pesticides ingérés par un individu en un an.

Un immobilisme mortel

Les technophobies actuelles entraînent des coûts et des délais réglementaires croissants.

• Sur la période 2005-2008, le délai moyen de mise au point et d’autorisation d’un nouveau pesticide a augmenté de 15% par rapport à 1995.

• Le coût du processus est 11 fois plus élevé qu’entre 1975 et 1980.

• Entre 2008 et 2012, le coût mondial moyen de commercialisation d’une nouvelle variété génétiquement améliorée s’élevait à 136 millions de dollars, dont 35 millions pour répondre aux contraintes réglementaires.

• Entre 2011 et 2013, on estime qu’un total de 842 millions de personnes (une personne sur huit) a souffert de sous-alimentation chronique.

L’innovation scientifique ne prétend pas à la perfection mais cherche à savoir s’il est possible de créer une situation moins problématique qu’avant. Elle vise seulement à créer des modes d’action meilleurs ou moins nocifs, possibilité que le principe de précaution écarte d’emblée, sauf en l’absence de toute nuisance potentielle.

Laissons le mot de la fin à l’actrice Angelina Jolie qui au sujet de sa double mastectomie préventive affirmait : « La vie est pleine de défis. Certains ne doivent pas nous faire peur : ceux que nous sommes capables d’affronter et de maîtriser. »

Intitulée Se libérer de la nature ou s’y emprisonner? Coûts et conséquences de l’excès de précaution, l’étude, signée par Hiroko Shimizu, chercheure associée à l’IEM, est disponible sur notre site Web.

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L’Institut économique Molinari (IEM) est un organisme de recherche et d’éducation qui vise à entreprendre et à stimuler l’approche économique dans l’analyse des politiques publiques. Il s’est fixé comme mission de proposer des solutions alternatives et innovantes favorables à la prospérité de l’ensemble des individus composant la société.

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Informations et demandes d’interviews :

Cécile Philippe, PhD

Directrice, Institut économique Molinari

cecile@institutmolinari.org

+33 6 78 86 98 58

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