12/05/2025, BFM Business TV, Les experts du soir
Nicolas Marques souligne qu’au-delà du très bel événement que représente Vivatech, le rendez-vous mondial des starts up, le vrai sujet reste le manque de capital en France et en Europe. Pour innover, il faut des capitaux. La France et l’Europe en manquent, en raison du sous-développement de le l’épargne retraite, ce qui nuit au financement des startup et des entreprises en général.
L’Europe représente 5 % des fonds de capital-risque levés dans le monde, contre 52 % pour les États-Unis en 2023. Fin 2023, l’UE avait à peine 14 entreprises de moins de 50 ans cotées en bourse avec une capitalisation boursière de 10 milliards ou plus, contre 241 entreprises aux Etats-Unis. La capitalisation boursière de ces entreprises européennes représentait à peine 434 milliards de dollars, soit 68 fois moins que celle des entreprises américaines récentes (29 566 milliards de dollars).
Ces retards sont une conséquence indirecte du sous-développement des capitalisations retraites, qui dans le reste du monde financement le capital patient clef du développement de la tech. Par rapport aux Etats-Unis, il manquait 19 700 milliards d’euros d’épargne retraite fin 2023 dans l’UE. L’épargne retraite représentait 28 % du PIB fin 2023 en Europe contre en moyenne 143 % aux Etats-Unis, soit un déficit de près de 115 % du PIB. Sans les placements qu’elle génère, la probabilité de combler notre retard dans la tech est nulle, d’où l’importance de généraliser au plus tôt des fonds de pension…
