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Vu d’Israël : « Vacciner les enfants avant qu’Omicron ne devienne dominant »

Selon Meir Rubin, même les mesures très fermes adoptées par Israël ne seront pas suffisantes. « Il est très probable que nous n’ayons pas encore vu le pire » assure-t-il. Propos recueillis par Cécile Philippe, présidente de l’Institut économique Molinari, pour L’Express.

Alors qu’Israël est le pays sur lequel tous les regards sont braqués pour comprendre le pouvoir de la vaccination, il est confronté à une récente augmentation du nombre de cas montrant que les vaccins sont absolument nécessaires mais ils ne sont pas suffisants. La gestion des risques est additive.  

Directeur exécutif du Kohelet Policy Forum, une organisation à but non lucratif qui cherche à sécuriser l’avenir d’Israël, renforcer la démocratie représentative et d’élargir la liberté individuelle et les principes du libre marché, Meir Rubin s’est intéressé à l’épidémie de la Covid 19 à ses débuts lorsqu’elle se déclenche en Chine à Wuhan. Entretien.  

L’Express : Quelle est la situation actuelle en Israël ? 

Meir Rubin : Le gouvernement a déployé les mesures suivantes : vaccination des 5-11 ans dans les écoles, renforcement des contrôles aux frontières, par exemple le Royaume-Uni est sur liste rouge depuis le 17 décembre, installation de purificateurs (HEPA) dans les écoles, réalisation de tests réguliers des eaux usées pour la détection précoce d’Omicron, tests hebdomadaires regroupés (pooling) par PCR dans de nombreuses écoles. Nous avons déjà rendu obligatoire le port du masque dans tous les espaces fermés, les passes sanitaires sont exigés dans de nombreux endroits et la troisième dose est disponible pour toutes les personnes âgées de 12 ans et plus. Nous traversons en ce moment une vague Delta, mais nous pouvons encore retarder Omicron de quelques précieuses semaines.  

Comment faites-vous pour vous faire entendre des décideurs publics ?  

Je dirige un think-tank depuis dix ans. Nous avions réfléchi en avance de phase sur les risques pandémiques dès 2019, dans le cadre d’un groupe de travail sur les questions de sécurité nationale. Comme nous avions les yeux rivés sur ce problème, nous avons rapidement détecté ce qui se passait à Wuhan et nous avons été en mesure de fournir informations et conseils au gouvernement.  

Pour vous donner un exemple de notre utilité, comme il manquait des données sur la surmortalité et qu’elles étaient nécessaires pour élaborer des politiques publiques efficaces, l’un de nos meilleurs chercheurs, Ariel Karlinski, a créé un outil ultra-puissant pour la suivre. Il est désormais utilisé par le Financial Times, The Economist, l’Organisation mondiale de la santé et bien d’autres. Tous utilisent le travail de Karlinski comme base de leurs rapports. C’est un peu comme Guillaume Rozier, fondateur de Covid tracker, qui a reçu la Légion d’honneur pour son incroyable travail. Mon institut compte 200 personnes à Jérusalem. Nous avons à la fois les outils et la capacité de recherche d’être très réactifs et donc d’aider les décideurs. Cela ne signifie pas que cela fonctionne toujours, mais nous avons établi un dialogue constructif. 

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Cécile Philippe

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