France Info – Journal de 10h00 avec Louis Laforge, Marianne Théoleyre et Nicolas Marques, Directeur général de l’Institut économique Molinari.
Le rendement du Livret A baisse. A partir du 1er février 2020 il sera de 0,5% au lieu de 0,75%. Ce taux est inférieur à l’inflation (1,1% en 2019), ce qui veut dire que ce livret ne permet plus de préserver le pouvoir d’achat.
Ce n’est pas une nouveauté, le rendement à long terme du Livret A est inférieur à l’inflation depuis 2017 et historiquement ce n’était pas le meilleur placement compte tenu de l’inflation. Cela devrait durer, le rendement du Livret A étant dépendant des taux interbancaires. Compte tenu des politiques monétaires « non conventionnelles » des banques centrales, la formule de calcul du Livret A génère un rendement inférieur à l’inflation (Moyenne des moyennes semestrielle de l’Eonia et de l’inflation hors tabac). Elle intègre un taux plancher (0,5%), ce qui explique que le rendement du Livret A ne soit pas encore plus faible.
Concrètement cela veut dire que chacun doit se poser la question de la finalité du placement.
S’il s’agit de mettre de l’argent de côté pour un achat à court terme (dans l’année par exemple) le Livret A est adapté. S’il s’agit de placer son épargne à 20 ou 30 ans, c’est un très mauvais placement. L’épargnant a intérêt à se tourner vers des placements plus dynamiques, le cas échéant avec une dose d’actions significatives.
Son choix se résume à une certitude de perdre du pouvoir d’achat, avec le Livret A moins bien revalorisé que l’inflation, et une probabilité de gains d’autant plus significative qu’il détiendra au contraire des actions sur une longue période. Une question pas simple mais fondamentale…