2025Vidéos

La taxe Zucman, un risque pour tous

12 juin 2025, BFM Business, Les experts du soir

Gabriel Zucman propose de taxer les hauts patrimoines. Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari, rappelle que l’enjeu n’est pas de taxer plus les riches mais d’enrichir le plus grand nombre.

Lorsque Zucman prétend que les grandes fortunes sont moins taxées que les classes moyennes, il tombe dans l’amalgame. D’une part les prélèvements sur les classes moyennes sont avant tout constitués de cotisations sociales – et notamment de cotisations retraite – qui financement des prestations plafonnées. Il est donc normal que les prélèvements sociaux sur les riches décroissent, puisque les retraites par répartition sont plafonnées. D’autre part les grandes fortunes paient des montants d’impôts bien supérieur au reste de la population, lorsqu’on raisonne en montants réels, alors qu’elles n’ont pas en retour nécessairement plus de services publics.

Surtout taxer à deux pourcent les patrimoines obérerait très significativement la rentabilité du capital, ce qui pousserait les grandes fortunes – plus mobiles que le reste de la population – à se délocaliser. Cela accentuerait les problèmes, au lieu de les résoudre, ce qui pénaliserait au final la population et les finances publiques. L’an passé, une taxe de deux pourcents aurait représenté une taxation supérieure à la rentabilité d’un des obligations privées nettes d’inflation. Contraindre les grandes fortunes à vendre une partie de leur patrimoine – souvent constitué de bien professionnels – serait une erreur funeste. A la fin ce seraient les salariés – moins mobiles que les grandes fortunes – qui feraient les frais de cette mesure populiste anti-économique.

Vous pourrez aussi aimer

Bouton retour en haut de la page