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Nos leaders lisent. Et vous ?

La lecture de ce livre novateur est indispensable à quiconque veut comprendre une dimension essentielle et pourtant souvent ignorée quand on parle d’éducation, le signalement. Le diplôme (le signal) expliquerait, selon Bryan Caplan, 80% de la rémunération obtenue contre 20% pour les compétences acquises au cours de la scolarité.

Recension publiée en janvier 2019 dans le Club de lecture Affaires.

Né au Québec en 2014, le Club de lecture Affaires s’est donné pour mission de contribuer au développement des chefs d’entreprises, managers et cadres, indépendants et consultants par le biais d’activités et d’échanges autour du livre dans une perspective de découverte et d’apprentissage. Il a pour ambition de rayonner dans toute la francophonie par l’organisation de débats, panels, entrevues et la production de contenus publics ou privés, sur le web ou en présentiel.

« Nos leaders lisent. Et vous ? », met en valeur 10 leaders qui sont aussi de grands lecteurs. Ils nous présentent 10 ouvrages qui les ont marqués au cours des derniers mois.

Cécile Philippe propose de lire The Case Against Education, de Bryan Caplan. Lire sa courte recension ainsi que les 9 autres ici.


The Case Against Education – Why the Education System Is a Waste of Time and Money, par Bryan Caplan (Princeton University Press, 2018).

La lecture de ce livre novateur est indispensable à quiconque veut comprendre une dimension essentielle et pourtant souvent ignorée quand on parle d’éducation, le signalement. Le diplôme (le signal) expliquerait, selon Bryan Caplan, 80% de la rémunération obtenue contre 20% pour les compétences acquises au cours de la scolarité.

Le propos de l’auteur est radical mais extrêmement éclairant. Il considère, en effet, que l’investissement dans le système éducatif conduit à une surenchère collective néfaste. Il montre qu’au-delà du lycée (en vertu de l’effet de l’éducation sur la baisse de la criminalité), le retour sur investissement « social » du système éducatif n’est plus nécessairement positif. Selon lui, le signalement est un jeu à somme nulle.

Lorsqu’on donne le même diplôme à tout le monde, son signal perd de sa valeur, d’où le recours à un diplôme supplémentaire pour classer les personnes (inflation des diplômes). Compte tenu de la part importante de signalement dans un diplôme, une limitation de l’empilement des diplômes permettrait d’obtenir les mêmes signaux en économisant temps et argent.

Cécile Philippe est la fondatrice et la présidente de l’Institut économique Molinari. Auteure d’un grand nombre d’articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu’anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé « C’est trop tard pour la terre », puis, en 2014, Trop tard pour la France ? Osons remettre l’État à sa place, aux Éditions Manitoba/Les Belles Lettres. Ella a aussi participé à l’ouvrage collectif 50 Matinales pour réveiller la France, aux Éditions Manitoba/Les Belles Lettres, 2015.

Cécile Philippe

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