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Taxe « sodas » : le gouvernement multiplie les « rustines » fiscales

Texte d’opinion publié sur l’Or et l’Argent le 27 octobre 2011.

Tout cycliste sait parfaitement qu’il est inutile de multiplier les rustines quand le pneu éclate. Pourtant, c’est ce que fait le gouvernement face à l’explosion des déficits et de la dette – qui dépasse désormais les 86% du PIB – en espérant que cela permettra de préserver le AAA de la France, du moins jusqu’aux prochaines élections.

Le budget 2012 en est truffé. C’est ainsi que vendredi dernier, après de multiples revirements, une taxe « sodas » a été votée, inaugurant une nouvelle génération de taxation nutritionnelle en France, au nom par ailleurs de la lutte contre l’obésité. Les pouvoirs publics prétendent avoir fait d’une pierre deux coups, sur le plan fiscal et celui de la santé publique.

Or, il s’agit d’un coup d’épée dans l’eau. La nouvelle taxe est aussi inefficace pour réduire les problèmes d’obésité que pour ralentir le dérapage des finances publiques.

En effet, taxer les sodas, ne permet pas de réduire le poids de la population. En dépit de décennies de taxation, les États-Unis – où une telle taxe existe depuis au moins 1920 et où plus de deux tiers des États américains la pratiquent – sont pourtant le pays au monde où les personnes obèses sont proportionnellement les plus nombreuses. Selon les études, la taxe « sodas » débouche sur des résultats négligeables en matière de réduction du poids des consommateurs. Ces derniers – notamment les jeunes – se mettent à consommer des boissons non taxées mais plus caloriques, à l’image des jus de fruits ou le lait !

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Valentin Petkantchin est chercheur associé à l’Institut économique Molinari et auteur d’une étude sur l’inefficacité de la taxe sodas.

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