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Le vert est tendance

Cet article a été publié dans l’édition Juillet 2007 de PME Magazine.

Cécile Philippe qui dirige l’Institut économique Molinari qu’elle a créé en 2003 et qui analyse les politiques publiques en France et en Europe, a osé (« C’est trop tard pour la Terre », Collection Idées fausses/Vraies réponses, JC Lattès, 2007). Que le ciel lui tombe sur la tête !

L’écologie est subitement devenue tellement hype que tout le monde s’y met, de Bush à L’Hebdo et des libéraux suisses à Sarkozy. La messe est dite, plus besoin de réfléchir.

Le sondage de M.I.S. Trend en dit large sur la pensée unique : qui serait assez fou pour penser à l’envers et affirmer encore que oui, l’avenir de la planète lui tient à coeur, mais non, qu’il n’y a pas lieu de souscrire aux thèse de Monsieur Hulot ?

Cécile Philippe qui dirige l’Institut économique Molinari qu’elle a créé en 2003 et qui analyse les politiques publiques en France et en Europe, a osé (« C’est trop tard pour la Terre », Collection Idées fausses/Vraies réponses, JC Lattès, 2007). Que le ciel lui tombe sur la tête !

Mais… vous savez quoi ? Eh bien, les gauchistes les plus purs sont d’accord avec le libéralisme de Cécile Philippe. Et, sans forcément adhérer aux propos de Silvia Robeiro – « les biocarburants constituent un projet de recolonisation impériale, une nouvelle attaque des industries transnationales contre les économies paysannes et la souveraineté alimentaire » –, il n’est pas inintéressant de savoir que la production à grande échelle d’éthanol consommera des ressources aujourd’hui utilisées pour produire de la nourriture et augmentera irrémédiablement la consommation d’eau.

Écoutez ! Pour verser 25 gallons d’éthanol pur dans un réservoir, il faut plus de 450 litres de maïs, soit assez de calories pour alimenter un être humain pendant un an, alors que, dans certaines régions du monde, il faut de 500 à 1500 litres d’eau pour produire un kilo de maïs, et 2,37 kg de maïs pour produire un litre d’éthanol, soit 3600 litres d’eau pour un litre d’éthanol… Selon la revue Foreign Affairs, si la demande de biocarburants aboutit à l’augmentation des prix de base, la sécurité alimentaire d’une bonne partie de la population mondiale pourrait en être affectée.

Dans un autre registre, Paul Driessen, auteur d’Eco-Imperialism: Green Power – Black Death se bat notamment contre l’interdiction, pour des raisons écologiques, de l’utilisation de DDT. Le nombre de vies sauvées de la malaria est tel qu’il nous faut, selon lui, bien vite oublier la petite entorse verte. « Les victimes de la malaria ne seront pas sauvées par des moustiquaires ni de la moralisation éco-impérialiste. Elles ont besoin du DDT, et elles en ont besoin maintenant. »

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