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La réglementation anti-trust européenne empêche les entreprises « dominantes » de proposer des prix plus bas aux consommateurs, selon une nouvelle étude

Paris, le jeudi 7 juin 2007 – Sous prétexte de préserver la concurrence, les autorités anti-trust européennes se sont attelées depuis plusieurs décennies à interdire certaines pratiques commerciales des entreprises « dominantes ». Il s’agit de pratiques basées sur des prix réduits, des rabais, des remises, des bons de réduction et de fidélité de toutes sortes, qu’elles qualifient de « prix discriminatoires ».

Par exemple, Michelin a été condamné pour avoir proposé à ses revendeurs un système de bonus, calculés en fonction de leur chiffre d’affaire et de la qualité des équipements et du service après vente.

« Les autorités anti-trust ont poursuivi de la même manière une multitude d’entreprises dans de nombreux secteurs – pneus, vitamines, sucre, glaces, bananes, clous, etc. – les accusant de recourir à ce qu’elles appellent des prix discriminatoires », précise Valentin Petkantchin, auteur de l’étude.

Les avantages économiques des « prix discriminatoires »

L’existence de prix multiples peut pourtant être parfaitement justifiée d’un point de vue économique bien que les pouvoirs publics veuillent les condamner en les qualifiant de « discriminatoires ».

Par exemple, les entreprises peuvent faire des concessions sur leurs prix en fonction des volumes achetés par certains clients ou en fonction des préférences des consommateurs dans différentes niches du marché.

Les rabais et les remises de prix profitent en réalité non seulement aux consommateurs qui préfèrent payer moins cher, mais aussi aux entreprises qui les pratiquent. Ils traduisent le fait que le vendeur économise des ressources et peut baisser ses coûts grâce à leur utilisation.

Mais les « prix discriminatoires » profitent aussi indirectement aux consommateurs car, au lieu d’être une menace pour la concurrence, ils sont l’expression même d’une pression concurrentielle plus importante dans le marché.

En effet, si une entreprise propose des rabais ou des remises de prix, les autres concurrents sont incités à réagir en baissant leurs propres prix ou en améliorant la qualité de leurs produits.

C’est probablement pour cette raison que des concurrents ont préféré avoir recours à la législation anti-trust sur les « prix discriminatoires » afin de neutraliser les rabais et les baisses de prix de leur rival au lieu de s’adapter à l’évolution du marché et d’essayer de mieux servir les consommateurs. « Cette réglementation empêche les consommateurs de bénéficier de prix plus bas et de meilleurs services. Elle protège des entreprises inefficaces », conclut M. Petkantchin.

Intitulée Les restrictions anti-trust européennes sur les rabais et remises de prix des entreprises « dominantes », l’étude est disponible à : https://www.institutmolinari.org/spip.php?article482

Information et demandes d’interviews:

Valentin Petkantchin, PhD

Directeur de la recherche

Institut économique Molinari

Rue du Luxembourg 23, Boîte 1

1000 Bruxelles, Belgique

Tél: +33 4 42 53 46 19 GSM: +33 6 82 69 17 39

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