Accusés de ne pas payer d’impôts, les GAFA sont la cible de Bercy comme des ONG. Mais ne nous y trompons pas, si les GAFA sont au centre des préoccupations, ce n’est pas parce qu’ils ne paient pas d’impôts. C’est au contraire parce qu’ils en supportent énormément aux Etats-Unis, ce qui attise les convoitises.
Avec une cadence régulière, le sujet impôt des géants du numérique fait la une de l’actualité. Il y a quelques jours un quotidien néerlandais nous apprenait que Google avait déplacé en 2017 près de 20 milliards d’euros vers les Bermudesen passant par une société écran basée au Pays-Bas. Pour une partie significative du grand public, la messe est claire : une stratégie d’optimisation, le "double sandwich néerlandais" a permis à une multinationale d’échapper à l’impôt en profitant de la complaisance de paradis fiscaux. Dans les faits, la réalité est différente. Les porte-parole de la firme de Moutain View déclarent : "Nous payons toutes les taxes que nous devons et nous conformons aux règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons à travers le monde".
Nicolas Marques est directeur de l’Institut économique Molinari.